Vos cellules peuvent aussi être stressées et abîmer votre vitalité

21/11/19
Vos cellules peuvent aussi être stressées et abîmer votre vitalité

Le stress oxydatif est une déferlante de radicaux libres.

Les radicaux libres sont des atomes ou des molécules qui ont comme une petite main à leur périphérie qui cherche à s’accrocher à tout ce qui bouge. La petite main est en fait un électron célibataire qui souffre de dépendance affective! Les radicaux libres sont très instables. Ils ne savent pas vivre sans se coller à quelqu’un. En fait, les radicaux libres sont des dérivés actifs de l’oxygène. Les victimes idéales de la dépendance toxique des radicaux libres sont vos cellules et en particulier leur membrane et leur code génétique. Pas uniquement les cellules de votre peau, mais celles de vos poumons, de vos artères, de votre cerveau, de vos yeux, de tous vos organes et bien évidemment les cellules de vos muscles et de vos articulations.
Les radicaux libres s’accrochent tellement bien à la paroi de la cellule qu’ils arrivent soit à la détruire, soit à dénaturer les acides gras de sa membrane ce qui la fragilise et la rend plus sensible aux agents toxiques susceptibles de l’endommager. Donc les radicaux libres viennent accélérer le vieillissement car ils viennent tuer ou fragiliser vos cellules et ils sont donc à l’origine de nombreuses maladies. Il y a plusieurs sortes de radicaux libres et tous ne sont pas aussi vilains.
Les radicaux libres peuvent avoir un rôle intéressant car ils s’attaquent aussi bien aux cellules saines qu’aux cellules malades ou aux bactéries et virus qui vous envahissent. Là encore, c’est une question de dosage. Un peu de radicaux libres c’est bien, trop c’est néfaste. Et le stress oxydatif, que l’on pourrait comparer au phénomène de la rouille que vous connaissez bien pour le fer, n’est en fait qu’une libération en excès de radicaux libres.
Certaines personnes en arrivent à faire une obsession contre les radicaux libres. On ne peut pas être obsédé contre les radicaux libres. Cela voudrait dire être obsédé contre la vie. Et c’est d’ailleurs ce qui leur arrive. Ils ne veulent aucune exposition aux ionisations, pas de gsm, pas de wifi, aucune alimentation transformée… Ces gens se protègent de tout et se referment sur eux, ce qui apporte d’autres problèmes. Les radicaux libres participent à la vie et ils ont leur utilité. Il faut savoir composer avec. Votre corps sait très bien faire cela. Vous êtes exposé à des pollutions, aux rayons du soleil tellement importants pour plein de raisons, votre corps sait gérer mais c’est à vous de lui donner les outils et toutes les conditions nécessaires pour qu’il puisse se prémunir contre les radicaux libres.
Les rayonnements UV (soleil), les radiations ionisantes, le tabac, la pollution atmosphérique, l’inflammation et la respiration cellulaire sont des gros producteurs de radicaux libres. C’est pourquoi ils participent à l’accélération du vieillissement et à la mauvaise santé.
Pour information, une revascularisation massive du corps est très générateur de radicaux libres. Quand vous êtes opéré, l’équipe médicale doit vous poser un garrot pour que la région opérée ne saigne pas trop. Une fois l’acte chirurgical réalisé, le garrot est desserré et la circulation sanguine reprend son cours. Cette revascularisation entraîne une forte activation des radicaux libres. Si il n’y avait pas cela, le temps de convalescence serait moins long. De plus, les agents anesthésiques ont souvent pour cible les mitochondries de vos cellules (les poumons de vos cellules qui fabriquent de l’énergie). Vos mitochondries stressées peuvent favoriser ce stress oxydatif.
Vos cellules utilisent de nombreuses stratégies pour lutter contre les radicaux libres. Le corps est bien fait! Il a en général une solution à tout! Mais pour pouvoir mettre en place ces stratégies de protection et de réparation le corps a besoin d’avoir un bon stock de matières premières en libre-service continu.
Vous savez globalement que votre corps a besoin de protéines, de glucides et de lipides pour fonctionner. Les plus perspicaces rajoutent des vitamines à leur alimentation et parfois certains sels minéraux. Mais quand j’en parle un peu avec vous, vous n’êtes jamais vraiment convaincu de ce que vous prenez et vous n’êtes pas pleinement conscient que vous avez le devoir d’aider votre corps dans sa lutte contre les prédateurs qui cherchent à le détruire.
Laissons nous un peu aller à la nostalgie. Dans les temps anciens, la terre était riche et les légumes cultivés étaient bourrés de nutriments (vitamines, sels minéraux…) Nos ancêtres étaient moins exposés à la pollution, ils étaient physiquement plus actifs ce qui facilitait l’élimination des toxines, les radiations ionisantes étaient moindres. Aujourd’hui les sols sont lessivés et pour la plupart vides de toute substance intéressante, la pollution est élevée et les populations sont sédentaires. Au cas où vous ne le savez pas, une compilation d'études américaines, canadiennes et anglaises parues ces quinze dernières années donne le ton: une pomme contenait autrefois 400 mg de vitamine C. Aujourd'hui, elle n'apporte plus que 4mg, soit 100 fois moins. Même chose pour la vitamine A qui a complètement disparu des pommes de terre et des oignons. Même chose pour le calcium et le fer, dont la teneur a diminué dans 80 % des végétaux étudiés.
Nous vivons dans une période où les facteurs d’aggravation du stress oxydatif n’ont jamais été si importants et où notre alimentation n’a jamais été aussi peu protectrice.
Les stratégies de défense de votre corps contre le stress oxydatif sont des stratégies antioxydantes mais ces stratégies consomment beaucoup d’énergie et de nutriments. Le corps doit avoir dans ses réserves de la vitamine E (tocophérol), C (ascorbate) et Q (ubiquinone ou co-enzyme Q10) et des caroténoïdes qui agissent en piégeant les radicaux libres. Elles capturent l’électron célibataire et transforment les radicaux libres en molécules stables. Fini les dégâts. Mais pour cela, il faut que le corps dispose également de bonnes enzymes (ascorbates réductases).
Le corps doit avoir sous la main des polyphénols, des alcaloïdes et les phytates qui jouent un rôle similaire. Le top du top c’est le glutathion.
D’autres enzymes comme les super oxydes dismutases sont efficaces mais nécessitent manganèse, cuivre et zinc. Bref, la liste des courses est longue et si il manque un seul ingrédient pour la recette, le résultat sera foutu.
Si votre alimentation contient tous les jours un grand nombre d'antioxydants, non seulement les vitamines (E, C, Q, βcarotène) et des oligo-éléments (sélénium, cuivre, zinc, manganèse), mais aussi 600 sortes de caroténoïdes, 4 000 polyphénols et flavonoïdes (trouvés dans les choux, le thé, le vin, les céréales, les fruits), des alcaloïdes, des acides organiques, des phytates, des dérivés soufrés de l'ail et de l'oignon, des dérivés indoliques du choux, vous avez une chance d’être un bon soutien pour votre corps. Sinon, vous lui plombez toutes ses chances de lutte puis vous vous plaindrez qu’il vous fait mal ou qu’il se détraque.
Vous pouvez également discuter avec votre médecin qui pourra vous conseiller des compléments nutritionnels efficaces pour aider votre corps dans son travail.

Vous l’avez compris, c’est important de connaître votre niveau de stress oxydatif. Celui ci implique un grand nombre de paramètres et ne peut pas être mis en évidence par une seule méthode. Au CHU de Liège (Belgique) la recherche de marqueurs se fait en suivant quatre axes: la détermination des antioxydants enzymatiques et non enzymatiques, le dosage des oligo-éléments, la mesure des dommages d'oxydation au niveau des lipides, de l’ADN et des protéines et pour finir l’identification des sources génératrices de stress oxydant (inflammation, hyperglycémie, hyperhomocystéinémie).
En première intention, votre statut antioxydant peut être déjà évalué par une prise de sang où le taux d’Ubiquinone devrait être supérieur à 900 ug/L et le taux d’ 8-OH-Desoxyguanosine dans vos urines devrait être sous les 14 ng/ml. Discutez avec votre médecin, il a normalement des outils a sa disposition pour suivre votre stress oxydatif.

Il y a plus de 2000 études internationales qui ont été réalisées sur le sujet et vous pouvez avoir accès à de nombreuses informations sur Internet. Comme toujours il y a des gens qui nient totalement ce processus et d’autres qui en ont fait leur travail et qui s’impliquent totalement pour aider le corps humain à limiter le stress oxydatif. C’est à vous de faire votre choix. Toujours est-il que beaucoup de pathologies sont actuellement associées au stress oxydatif.

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